Création d’entreprise : quel statut adopter ?

916

En janvier 2024, l’INSEE compte 94 044 nouvelles entreprises créées en France. Ce chiffre record traduit une transition affichée vers l’entrepreneuriat. Pourtant, le secteur présente plusieurs challenges de financement et de gestion. Pour trouver l’équilibre, certaines personnes misent sur des statuts juridiques avantageux. Découvrez ici quelques options qui s’offrent à vous.

Le portage salarial : une transition mixte

Le portage salarial est un mode d’emploi idéal pour les indépendants. Il réunit le salarié ou consultant indépendant, l’entreprise cliente et l’entreprise de portage. Concrètement, le salarié indépendant propose aux clients des prestations de service. Les revenus générés par ce dernier sont gérés par l’entreprise de portage qui propose un soutien administratif continuel.

A lire aussi : Qu'est ce que l’AOC Brouilly ?

Le portage salarial est un alternatif face aux obligations exigeantes de l’entrepreneuriat. On y trouve une liberté d’entreprendre, notamment en ce qui le choix des clients, les services à fournir, la gestion du temps personnel, etc. Pour faciliter le mixage salarié indépendant, certaines structures comme CEGELEM s’occupent des tâches administratives et comptables, font profiter aux prestataires leurs réseaux de clients, scrutent pour eux les meilleures offres de formation, etc.

L’entreprise individuelle ou l’entreprise individuelle à responsabilité limitée

L’entreprise individuelle et celle à responsabilité limitée sont des statuts juridiques qui se ressemblent ; le dernier étant le prolongement du premier. Ils correspondent aux personnes qui désirent travailler pour leur compte. Elles peuvent évoluer sous le régime social ou fiscal des microentreprises qui débouche sur le statut d’entrepreneur ou le régime du réel à l’impôt sur le revenu, idéal pour les freelances.

A découvrir également : Peut-on refuser de se soumettre à un test salivaire au volant ?

Chacun de ses statuts présente des avantages et désavantages que vous devez évaluer avant de vous lancer en tant qu’indépendant. Le régime d’entrepreneur individuel vous permet par exemple :

  • de créer gratuitement votre entreprise ;
  • de ne pas payer des cotisations en l’absence d’entrées ;
  • de remplir peu ou quasiment pas de formalités administratives et comptables ;

Avec ce régime, vous ne pouvez malheureusement pas affecter de patrimoine. D’un autre côté, le régime d’entreprise individuelle à responsabilité limitée vous permet d’affecter votre patrimoine et d’embaucher un salarié. Toutefois, vous devez verser un montant pour la création et accomplir plus de formalités administratives et comptables.

Il est important de préciser par ailleurs que ces statuts sont limités par des plafonds de chiffres d’affaires. Afin d’identifier la meilleure formule pour votre business, vous pouvez solliciter l’expertise d’un financier ou avocat en droit des affaires.

Le régime de société unipersonnelle

Le régime de société unipersonnelle correspond à un entrepreneur qui formalise en personne morale son entreprise. Il n’exerce plus en tant qu’indépendant comme dans les autres cas, mais surtout en qualité de représentant légal de sa boîte. Deux régimes distincts correspondent à ce profil : l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée et la société par Actions Simplifiée Unipersonnelle.

Le premier statut vous offre la possibilité de choisir le régime fiscal qui vous convient : impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés. Cependant, il reste assez contraignant en matière de gestion parce que vous agissez comme un salarié pour le compte de votre boîte.

Le second statut ne présente quasiment pas de désavantage. Au contraire, il favorise une gestion plus souple et permet d’être affilié à la sécurité sociale. Toutefois, si vous redoutez l’impôt sur le revenu, sachez qu’avec ce régime vous pouvez la payer pendant cinq ans.